Jorge Colaço n'a pas toujours été un peintre de azulejos. Sa vaste carrière s'est étendue au dessin, à la décoration intérieure, à la peinture et à la caricature, domaines dans lesquels il a laissé une production originale et même déconcertante, injustement peu connue.
Jorge Rey Colaço est né à Tanger, au Maroc, en 1868. Fils d'écrivain et de diplomate, il a eu le privilège d'étudier l'art à Lisbonne, Madrid et en 1886 il est allé étudier à Paris.
À l'âge de 18 ans, Colaço est parti étudier à Paris sous la direction de Fernand Cormon, qui est en fait responsable d'autres étudiants en peinture de nationalité portugaise. Toujours dans la capitale française, il travaille comme caricaturiste pour Le Figaro. Une aptitude qu'il a continué à exercer à son retour au Portugal, où il a dirigé la section humoristique d'O Século.
En 1902, il fait la rencontre de James Gilman, associé à la Fábrica de Sacavém et, en 1905, il ouvre alors son premier atelier consacré à la peinture sur azulejos, dans la Rua D. Pedro V, dans un bâtiment dont la façade porte encore un panneau d'azulejos signé de sa personne.
Jorge Colaço - comme d'autres - s'est inspiré de sources littéraires, comme Os Lusíadas, évidemment, d'Alexandre Herculano, de Fernão Lopes.
En peu de temps, Jorge Colaço est devenu une référence dans l'art portugais, et il est juste de dire qu'on lui doit la rénovation de la production nationale d'azulejos, de manière à ce qu'elle soit intégrée et élargie par les idées de l'Estado Novo. Il a travaillé à la fabrique de Sacavém jusqu'en 1923, année où, en raison d'un désaccord avec Ralph Gilman (fils de James), il a déménagé à la Fábrica Lusitânia, où il eu également un studio indépendant.
Jusqu'en 1942, année de sa mort, Colaço explore différentes dimensions de l'azulejo, affinant la technique de cuisson (pour mieux fixer les pigments), ou peignant même sur un vernis superficiel, mais cultivant le dessin comme matière première du processus créatif.
Qu'est-ce qui a le plus inspiré Colaço pour créer ses œuvres ? D'un point de vue historique, la principale source iconographique du carreau est la gravure. À cette époque, la gravure est remplacée par la photographie, des photographies qui circulent dans des magazines tels que Illustração Portugueza, ou même uniques, et qui servent de base au travail des peintres.
C'est à la croisée de ses deux personnages que nous trouvons le parallélisme entre le travail de Jorge Colaço et celui d'Artur Pastor. Tous deux, à des époques et sur des supports différents, ont retracé une vie rurale et traditionnelle portugaise qui est restée similaire même avec un décalage d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années.
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Sources:
Sol : Jorge Rey Colaço, le roi de la peinture sur carreaux
Photographies : Gare de São Bento, Porto
Artur Pastor de l'Arquivo Municipal de Lisbonne
Lectures sur Jorge Rey Colaço :
Os Azulejos de Jorge Rey Colaço que Decoram o Palácio da Justiça de Coimbra
Os Colaço - Uma Família Portuguesa em Tânger de Jorge Forjaz