J'ai connu le travail de Teresa Branco avant de la connaître en personne. Le mot "travail" est incorrect lorsque l'on ressent toute la passion qui anime un objet rien qu'en le regardant. Derrière chaque création, il y a l'essence de cette femme dont l'histoire peut sembler banale pour certains mais un cri de vérité pour d'autres. Je fais partie de ces derniers. Car voyez-vous, Teresa a fait ce que de plus en plus de gens font ces derniers temps, réinventer sa vie !
Et depuis, elle le fait chaque jour avec passion.
C'est donc autant la personne que j'adore que son travail qui m'a conduit à cette nouvelle collaboration, dont vous pouvez lire le thème ici.
En attendant, inspirez-vous des mots de Teresa...
Et depuis, elle le fait chaque jour avec passion.
C'est donc autant la personne que j'adore que son travail qui m'a conduit à cette nouvelle collaboration, dont vous pouvez lire le thème ici.
En attendant, inspirez-vous des mots de Teresa...
- Bonjour Teresa, peux-tu te présenter ?
Je suis une femme migrante. Portugaise. Voyageant entre l'Afrique et l'Asie. Je garde en moi des formes, des textures, des couleurs de nombreux endroits. Mais c'est ici, en terre portugaise, que je trouve la vie simple. J'aime la montagne, le vent, la texture des pierres et le contact de l'eau sur ma peau. J'aime les feuilles vertes et j'aime l'odeur de la terre humide. J'aime les animaux de la planète.
- Pourquoi as-tu choisi de devenir céramiste ?
Ma relation avec l'argile a commencé dans mon enfance. Je me souviens avoir eu du plaisir à jouer avec l'argile dans mes mains. Il y avait presque une urgence à lui donner une forme. La céramique réunit différentes expressions plastiques. Le modelage nous permet de travailler en 3D, la texture, la diversité des pâtes céramiques, les différents poids, l'infinité des émaux et leurs propriétés. C'est une sorte d'alchimie permanente. Il y a tellement de variables que tout est une expérience et tout peut donner un résultat différent. C'est un peu comme la vie. Nous sommes tous vivants, mais nous vivons tous la vie différemment.
- Quel a été ton parcours pour devenir céramiste ?
J'ai travaillé pendant 22 ans dans le domaine social et, en parallèle, la céramique a toujours été présente. C'était mon rêve, quelque chose de présent mais seulement pour les "bons" moments. Au fur et à mesure que j'ai avancé dans la vie, je me suis rendu compte que la vie ne peut pas être reportée et qu'il faut faire ce qui nous identifie le plus et ce qui nous plaît le plus. Ainsi, il y a environ six ans, j'ai décidé de changer ma vie. J'ai créé un atelier de céramique dans la ville de Porto - Oficina BRÂMICA où j'ai développé des projets de céramique. Cet atelier permet également le travail continu de la céramique pour les personnes qui souhaitent développer cette expression plastique.
- Quel est l'aspect le plus satisfaisant de ton travail ?
La céramique offre tellement de possibilités que chaque jour semble continuellement le premier. C'est toujours un processus créatif et unique. Lorsque je termine une de mes pièces en céramique, j'ai toujours l'impression d'être arrivée à point nommé pour commencer à en créer une autre, car l'apprentissage issu de chaque processus est surprenant. L'un des aspects les plus satisfaisants de mon travail est d'être pleinement conscient que la céramique est l'expression la plus ancienne de l'humanité, que de nos jours, nous retournons à la terre, avec un nouveau regard où nous apprécions sa beauté brute, bien que transformée par le feu. Ce sont ces possibilités infinies qui m'attirent.
- Qu'est-ce qui t'a attiré dans cette collaboration ?
Bien sûr, l'empathie avec Paula Franco était essentielle pour que nous puissions commencer notre collaboration. Mais c'est aussi le souvenir de moi et de mon enfance. Le souvenir d'une innocence en noir et blanc. Le souvenir d'un temps qui s'est étiré à l'infini et que je peux maintenant revoir dans la mémoire photographique de LUZ EDITIONS. Et ce temps et cet espace me redonnent des émotions. Ce sont ces émotions qui m'inspirent.
- Quelle a été ta principale inspiration pour créer la "malga" (bol) ?
Au Portugal, le bol a toujours été synonyme de chaleur et de confort. La soupe est l'un des symboles de notre gastronomie, dans son aspect le plus sain. Le bol, la forme céramique pour donner forme à ces émotions. Inspiré par les couleurs noir et blanc, j'ai créé les bols noir et blanc. Le bol blanc est recouvert de noir et le bol noir est recouvert de blanc, en tirant parti de leurs textures. C'est un wabi sabi. Les imperfections sont la perfection de l'unique et du non reproductible.
- Si tu dois en choisir un, lequel ce sera ? Pourquoi ?
C'est une question difficile, car si je réponds que je choisis le bol BLANC parce que j'aime le contraste du noir et les reflets légèrement bleus que la glaçure à haut feu produit sur le noir, j'aime aussi le bol NOIR pour la délicatesse de la pâte et la subtilité du blanc qui se confond. Donc, le mieux sera de choisir les deux et j'aurai l'essence des contraires. Le jour et la nuit, le bol blanc et le bol noir.
Voir la collection Malga
Découvrez le travail de Teresa Branco sur son instagram.